Site icon Union des Scénographes

Lumière et éclairages LED : les effets sur la santé

Les progrès de la physiologie et de la médecine ont contribué à une nouvelle prise de conscience des effets de la lumière sur l’humain et à une nouvelle compréhension des impacts sur la santé. Ainsi, la plateforme de collaboration technologique Smart Sustainability in Lighting (SSLC) de L’Agence Internationale de l’Énergie a publié, le 1er octobre 2024, un rapport de synthèse des études réalisées ces dix dernières années sur les effets de la lumière et de l’éclairage LED sur la santé de la population générale et des personnes sensibles, y compris les enfants. 
Mandaté par l’ADEME pour représenter la France, Christophe MARTINSONS, expert national en éclairage à la direction Santé-Confort du CSTB, est le coordinateur et le premier auteur de ce rapport d’expertise.

Physicien au CSTB et président de la CIE France, Christophe Martinsons explore la lumière, son impact sur la santé et comment les normes encadrent son usage. Intitulé « Solid-State Lighting: Review of health Effects », ce rapport couvre à la fois :

L’éclairage LED présente un avantage majeur pour l’humanité en consommant moins d’énergie que les autres sources lumineuses existantes. S’ils n’induisent généralement pas de nouveaux risques pour la santé de la population générale, les LED pourraient cependant en représenter un pour les personnes sensibles exposées à des effets indésirables de manière inattendue. La réglementation pourrait alors mieux les protéger, en établissant des valeurs limites protectrices ou en rendant obligatoire la déclaration et l’étiquetage des indicateurs ayant un impact sanitaire.

De même, en ce qui concerne le domaine de la toxicité rétinienne de la lumière, les auteurs ayant contribué à la réalisation de ce rapport confirment l’existence de l’effet « blue light hazard » et notent un besoin de revoir les limites d’exposition à cette lumière bleue. L’analyse des mesures effectuées sur des lampes et des luminaires LED a révélé que la grande majorité de ces produits ne présentaient pas de risques pour la population. Néanmoins, certaines technologies utilisant des rayonnements à très courte longueurs d’onde ou des puissances très élevées seraient potentiellement dangereuses, notamment pour les enfants et les travailleurs de nuit, et nécessiteraient d’être mieux caractérisées expérimentalement.

La lumière ? « C’est aussi important que la nourriture qu’on mange, l’air qu’on respire », estime l’ophtalmologiste Francine Behar-Cohen (Inserm, AP-HP). Et ce d’autant plus qu’une nouvelle source de lumière artificielle, inédite par la force de sa composante bleue, la diode électroluminescente (LED), est désormais omniprésente. Quels impacts peuvent avoir ces LED sur nos rétines et notre métabolisme, qui dépend d’horloges internes réglées depuis la nuit des temps par l’alternance jour-nuit ?

La température de couleur, qui s’exprime en degré Kelvin (°K), permet de caractériser la couleur apparente de la lumière émise par une source lumineuse. Le terme température de couleur a été retenu car on a observé que la coloration d’une lumière était en relation avec la température de la source lumineuse.

Le diagramme de Kruithof (ci-dessous) donne à cet effet les valeurs recommandées de l’éclairement en fonction de la température de couleur.

Seule la zone B correspond à la zone de confort. Si quelqu’un se trouve dans la zone A, l’impression visuelle correspond à une ambiance lumineuse irréelle, trop chaude ; la température de couleur est trop faible pour le niveau d’éclairement considéré. Dans la zone C, l’ambiance lumineuse, de typecrépusculaire, est trop froide ; la température de couleur de la source est trop importante par rapport au niveau d’éclairement atteint.

Quitter la version mobile