Les rendez-vous tant espérés, tant rêvés, se voient cruellement anéantis par les coupes d’une crise budgétaire qui sévit, menaçant la diversité et la richesse artistique de notre pays.
Des saisons fantômes de la culture se profilent à l’horizon, comme autant de mirages dans un paysage culturel désolé !
Les renoncements se multiplient, érigeant autour de nous un mur de silence que nous devons briser ensemble.
Alors que nos créations demeurent reléguées dans l’ombre, à nos oreilles résonnent des discours politiques teintés d’un funeste présage, annonçant le déclin inexorable des métiers de la scénographie, de la lumière, du costume, et avec eux, la disparition inévitable des ateliers de construction, de confection, des savoir-faire ancestraux, des métiers d’art qui constituent la quintessence de notre patrimoine culturel.
Comment pouvons-nous aspirer à mieux produire, mieux diffuser lorsque l’essence même de notre art est mise en péril ?
Il est évident qu’une grande majorité de compagnies ne trouvera pas de scène pour la saison à venir, précipitant ainsi des cohortes d’artistes, de techniciens, de jeunes talents tout justes sortis des écoles, dans les abîmes de l’incertitude.
Il est temps, de faire entendre notre voix dans ce silence déraisonnable, de rappeler que la culture est le ciment de notre humanité, et que sans elle, nous ne sommes que des spectres errant dans un monde dépourvu de sens.
Aujourd’hui, il est encore temps de réagir !
Il est encore temps de défendre des métiers artistiques en pleine mutation !
Il est encore temps de réaffirmer la place centrale des créateurs !
Il est encore temps de rebâtir un cadre stabilisé et sécurisé pour les intermittents du spectacle !
Il est encore temps de protéger nos ateliers, nos savoir-faire, nos métiers d’art comme autant de trésors à préserver !