Si, jusqu’en 1831, les réemplois des décors sont très fréquents mais irréguliers, il obéissent néanmoins à une logique reglementé. Sous l’Empire, c’est la coutume, comme en témoigne la réglementation par le Conseil d’administration en février 1806
“ le machiniste sera admis à la séance du conseil et interpellé de déclarer sur sa responsabilité si les décorations existantes en magasin peuvent ou ne peuvent point être employées ou ne peuvent servir qu’en tel nombre pour la pièce nouvelle sur remise.“ (Lecomte, Napoleon et le monde dramatique)
En ce sens, la pratique du réemploi se révèle pragmatique et même vertueuse. (Illustration maquette
Compte rendu de la table ronde du 17 juillet 2024, au Festival d’Avignon, Maison des professionnels. L’UDS était invité par nos partenaires REDITEC pour une rencontre au festival d’Avignon pour aborder les enjeux de réemploi des scénographies.
intervenant-es :
Gaëlle Kikteff, Consultante, cheffe de projet et formatrice en Économie circulaire et Design circulaire (Animatrice) ;
Charlène Legendre-Dronne, Co-présidente de l’association Le Ressac ;
Thibault Sinay, Président de l’UDS ;
Philippe Quesne, Metteur en scène et scénographe ;
Andréa Warzee, Scénographe, cofondatrice de la matériauthèque de Lyon ;
Caroline Boulay, Directrice technique de l’Opéra National de Bordeaux ;
Michaël Petit, Directeur technique du Festival d’Avignon ;
Frédéric Lyonnet, Directeur technique adjoint du Festival d’Aix-en-Provence.
Le Theatre Green Book a commencé comme une initiative collective de créateurs de théâtre au Royaume-Uni, mais s’est développé pour impliquer des créateurs de théâtre du monde entier.
Nous pensons que le théâtre a un rôle urgent à jouer dans notre cheminement vers une vie et un travail durables, et que la transition du théâtre est mieux réalisée grâce à un langage, des actions et des normes communes qui nous permettent de partager et d’apprendre ensemble. Le Livre Vert du Théâtre fournit ce langage partagé.
Les communautés théâtrales travaillent de différentes manières et sont confrontées à des défis différents. Le Livre vert du théâtre fonctionne donc comme un « réseau de réseaux » dans lequel la communauté théâtrale de chaque pays, sous licence, traduit et adapte les orientations en fonction de sa façon de travailler. Mais l’approche de base et les normes restent traduisibles.
Le Theatre Green Book est une ressource gratuite pour tous les créateurs de théâtre, travaillant à toutes les échelles.
Le Collectif de 17h25 est composé du Théâtre du Châtelet, du Festival d’Aix-en-Provence, de l’Opéra national de Paris, de l’Opéra de Lyon et du Théâtre Royal de la Monnaie.
Il regroupe cinq structures culturelles engagées dans une profonde réflexion sur la soutenabilité de nos pratiques dans la création et la production de spectacles vivants.
l’Union des Scénographes (UDS), avec le concours des experts de Thalie Santé, lance une étude pionnière pour dresser un état des lieux de l’utilisation des produits ignifugés dans le milieu du spectacle.
Le récent documentaire de France 5, intitulé « Vert de rage », met en lumière la contamination des pompiers et des enfants par les retardateurs de flamme, des substances omniprésentes dans notre quotidien. Ce documentaire révèle l’ampleur de la contamination et les risques pour la santé associés à ces substances, souvent méconnues du grand public.
Le docteur Jean Lefèvre, porte-parole de l’Association santé environnement France (Asef), tire la sonnette d’alarme : « Il y a eu la prise de conscience des dangers de l’amiante, du plomb… Il serait temps que l’on prenne aussi toute la mesure de la nocivité des retardateurs de flamme ». Ces retardateurs, essentiels pour la prévention des risques d’incendie, sont présents dans de nombreux objets et matériaux utilisés quotidiennement. Ils ont la particularité d’être volatils et très persistants, ce qui les rend particulièrement dangereux. Certains d’entre eux sont même classés comme perturbateurs endocriniens ou agents cancérogènes. https://www.asef-asso.fr/
Face à ce constat, l’Union des Spectacles (UDS), avec le concours des experts de Thalie Santé, lance une étude pionnière pour dresser un état des lieux de l’utilisation des produits ignifugés dans le milieu du spectacle. Cette initiative, invite tous les professionnels du secteur à répondre à un questionnaire avant le 30 septembre. Le but est clair : comprendre l’ampleur de l’exposition aux risques chimiques pour mieux les combattre.
les données collectées permettront d’identifier les niveaux de risque et de proposer des mesures pour améliorer la sécurité et la santé des travailleurs du spectacle. Cette initiative est une étape cruciale pour comprendre et réduire les risques liés à l’exposition aux retardateurs de flamme.
Incontournable pour la réalisation des analyses de cycle de vie (ACV) , INIES est la base de données nationale de référence sur les données environnementales et sanitaires des produits et équipements de la construction. Elle regroupe les déclarations fabricants spécifiques aux produits de construction (FDES) et aux équipements du bâtiment (PEP) mais aussi des données environnementales par défaut (DED).
consultables gratuitement,
Fin 2022, Inies regroupe, en effet, 3 536 fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) pour les produits de construction (+ 43 % par rapport au 31 décembre 2021), dont notamment 381 FDES de produits bio-sourcés (347 issus du bois et 34 issus d’une autre matière). Et 811 profils environnementaux produits (PEP) sont référencés pour les équipements électriques, électroniques et de génie climatique (+ 54 %).Les FDES et les PEP sont des déclarations environnementales spécifiques qui sont encadrées, vérifiées, contrôlées pour permettre d’avoir un calcul de l’empreinte environnementale la plus juste.
Depuis mars 2021, l’association ARVIVA – Arts vivants, Arts durables est engagée dans la création d’un simulateur d’empreinte environnementale du spectacle (SEEDS)
Cet outil permet aux professionnels du spectacle vivant non spécifiquement formés à la transformation environnementale de mesurer l’empreinte de chacun de leurs projets, passés ou à venir, en un temps réduit.SEEDS est un outil qui se veut au service du secteur, dans le but de faciliter et encourager l’élaboration de stratégies de transformation écologique. Ainsi, chaque calcul d’impact mène à un ensemble de préconisations sur mesure, associées à leurs potentiels de réduction d’impact.
Cet outil a été financé par l’ADEME, la Région Île-de-France, l’État (dans le cadre du dispositif « Soutenir les alternatives vertes dans la culture » de la filière des industries culturelles et créatives (ICC) de France 2030, opérée par la Caisse des Dépôts), et l’Union Européenne (dans le cadre du Fonds Social Européen +). Il a été développé par Pascal Besson et Florian Ferbach (Bleu Matin) avec la participation d’Oriana Berthomieu sur l’interface. L’algorithme a été développé par l’équipe d’ARVIVA et des membres bénévoles de l’association sur la base d’une étude de Thierry Leonardi pour le score économie circulaire et les indicateurs associés et d’une étude de B&L évolution pour le score biodiversité et les indicateurs associés.
La deuxième version de SEEDS est en ligne depuis le 30 avril !
SEEDS est disponible dès aujourd’hui de manière entièrement gratuite et libre à l’adresse suivante :
LA PUBLICATION JURIDIQUE HISTORIQUE DE LA FILIÈRE CULTURELLE N°361 de Mai 2024
À l’heure de la mise en place de l’éco-conception dans le spectacle vivant. Quels sont les enjeux du droit d’auteurs et du réemploi. On vous explique et répond aux questions d’Arzelle Caron dans ce numéro.
Le droit d’auteur ne doit pas être perçu comme un obstacle mais comme un outil essentiel de la RSE!
Paris, 4 avril 2024 : La Fédération des Concepteurs d’Expositions XPO lance un Manifeste de l’éco-conception des expositions permanentes et temporaires.
Fruit d’une réflexion transversale à tous les métiers représentés par XPO, il prône la collaboration tout au long d’un projet et invite les parties prenantes à partager leurs visions et leurs compétences des pratiques responsables, sociales et durables.
En 50 recommandations concrètes, il est un appel à l’action concertée de tous les acteurs et actrices de l’écosystème de l’exposition. L’éco-conception est une responsabilité partagée à tout l’éco-système : elle implique un effort collectif des entreprises et des maîtrises d’ouvrage et d’œuvre, des AMO (Assistants à Maîtrise d’Ouvrage) ainsi que des publics.
Ce manifeste appelle à une révolution méthodologique préconisant la constitution d’équipes interdisciplinaires, la refonte des modalités de la commande et la formation de tous les professionnels de l’écosystème.
Il ne propose pas de solutions figées. Sa dynamique se base sur un questionnement à toutes les phases d’un projet. Chaque exposition étant unique, il est nécessaire d’adapter la démarche à chacune d’entre elles.
Ce manifeste défend une démarche globale qui respecte l’ensemble du cycle de vie de l’exposition.
Ce manifeste est une base d’échanges, il évoluera avec vous tous, n’hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous pour être tenus au courant et participer à son évolution.
The XPO « Federation of exhibition creatives » is committed to sustainable and responsible practices. In 2024, in collaboration with its membership, XPO published the Manifesto for the Eco-design of Permanent and Temporary Exhibitions, inviting all players in the exhibition sector to reflect on responsible, sustainable practices
30 REGARDS CROISÉS SUR LE SPECTACLE VIVANT POUR ESQUISSER DES PISTES ET DES PERSPECTIVES
Les questions environnementales, énergétiques et sociales sont les enjeux du monde d’aujourd’hui et encore plus ceux de demain. Mieux les comprendre, c’est déjà anticiper les évolutions à venir. Cet ouvrage réunit 30 contributions pour décrypter les enjeux de la transition écologique appliqués au monde du spectacle vivant. Il a été pensé et conçu comme un partage entre pairs, de connaissances et d’expériences de terrain, invitant au dialogue entre professionnels et professionnelles du spectacle sur ce sujet crucial et donc incontournable. Préface de Camille Étienne Sous la direction de Nicolas Marc1ère édition – 236 pages