JTSE 23/11/2022 Table ronde proposée par la fédération XPO, la fédération des concepteurs d’exposition (www.xpofederation.org ), propose une table ronde transdisciplinaire autour des enjeux de la scénographie écoresponsable du spectacle vivant et de l’exposition.Intervenants :
Camille Dugas, VP de l’UDS pour présenter l’UDS et les enjeux de l’écoresponsabilité dans le spectacle vivant
Philippe Maffre, administrateur de l’association Scénographes et administrateur de XPO va présenter l’écoresponsabilité dans la scénographie d’exposition
Stéphanie Daniel, membre de ACE et secrétaire générale de XPO, va présenter l’écoresponsabilité dans le domaine de l’éclairage,
Adeline Rispal, membre de l’UDS et VP de XPO, j’introduirai à l’approche globale archi / scéno d’exposition pour expliquer le besoin de collaboration entre tous les acteurs.
Pour une déontologie des pratiques d’éco-conception
Ce manifeste est un appel à la mobilisation de tous les acteurs pour s’inscrire dans une démarche commune d’éco-conception, ceci afin de promouvoir et de réguler les pratiques de réemploi des scénographies et des costumes dans le secteur du spectacle vivant.
« Personne ne sait encore à quoi ressembleront les scénographies réalisées dans la réalité de l’urgence climatique. Les créateurs répondront à cette question projet par projet. Tout au long de son histoire, le théâtre a fait preuve d’une extraordinaire capacité de réinvention. Les prochaines années doivent être considérées non pas comme une restriction, mais comme une invitation à un changement créatif dynamique. » Theater green book
Il paraît évident, pour L’UDS : Union des scénographes, d’inciter la profession à adopter des comportements en adéquation avec les changements climatiques observés pour créer des nouvelles pratiques durables.
La quête d’une unité professionnelle étant au cœur de la création de l’UDS, ce Manifeste traduit la volonté de coordonner les pratiques d’éco-conception et les attitudes des professionnels en évolution constante face aux enjeux climatiques. Ces préoccupations écologiques s’accompagnent de la recherche d’outils adaptés aux scénographes en faveur de l’économie durable, circulaire et régénératrice.
Les scénographes sont ici, et pour la première fois encouragés à adopter une posture forte et partagée sur le réemploi des scénographies existantes afin d’en favoriser massivement la pratique, tout en veillant à protéger les droits de chacun.
Ce Manifeste s’adresse également aux directeurs artistiques, producteurs, direction technique… et vise à rappeler les droits et les obligations des scénographes et des producteurs face au réemploi des scénographies. Les éléments énoncés se rapportent à la législation, à la jurisprudence et à la réglementation applicables. Ils se fondent également sur des usages professionnels reconnus, dans le respect des intérêts de chacun et propose une méthodologie claire afin de promouvoir sans ambiguïté la valorisation de l’existant et réduire la pression environnementale.
En parallèle de ce Manifeste l’UDS souhaite appeler les grands acteurs du spectacle et de l’exposition au développement d’outils commun permettant l’anticipation dans le « sourcing » des matériaux de réemploi. L’UDS demande par ailleurs la transformation des méthodologies de planification et gestion de toute création afin que les objectifs de réemploi soient correctement estimés et intégrés dans le processus général de création et de travail.
Le réemploi et la valorisation des ressources existantes, est notre objectif commun et nous y parviendrons. Il est temps de mobiliser l’aphorisme d’André Gide « L’art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté. “
Journée professionnelle Mardi 8 novembre 2022 à l’opéra de Limoges, espace Simone Veil
L’Opéra de Limoges en partenariat avec le Collectif ARVIVA et L’UDS organise à l’occasion de la création La Princesse Jaune et autres fantasmes dans une mise en scène et scénographie d’Alexandra Lacroix et Fanny Laplane collaboratrice à la scénographie, une journée de débats sur les enjeux d’éco-responsabilité dans la scénographie du spectacle vivant
Vers une production éco-responsable : l’exemple de La Princesse jaune et autres fantasmes Quels problèmes posent la réutilisation de décors ou l’utilisation de nouveaux matériaux ? Véritable solution environnementale et durable ou étape vers de nouvelles modalités de création et de fabrication ?
La prise en compte des problématiques environnementales dans la production lyrique : de nouveaux enjeux. Comment les institutions et compagnies lyriques prennent-elles en compte les problématiques environnementales et écologiques Avec quels moyens (place des pouvoirs publics) ? Sous quelles modalités (nouvelles mutualisations, nouvelles modalités de production, nouvelles synergies…) ?
débat dans le cadre de la 7e édition de Think Culture au Centre Pompidou (Paris 4e), organisée par News Tank Culture, le 06/09/2022.
Les intervenants : Thibault Sinay, président de l’Union des Scénographes, membre fondateur de XPO – Fédération des concepteurs d’expositions Julien Bernard, président de Nova Consulting Patrick Comoy, chargé de la transition écologique auprès du secrétaire général du ministère de la Culture
« Produire en pensant à l’usage d’un élément, à son cycle de vie et à ce qu’il va devenir demain »
« Les notions d’éco-conception et de réemploi obligent à penser au-delà des besoins immédiats que demande la production d’un spectacle ou d’une exposition. Nous devons produire en réfléchissant à l’usage d’un élément, à son cycle de vie et à ce qu’il va devenir demain. Comment le stocker ? Comment le réemployer ? Comment le démanteler ? », indique Thibault Sinay, président de l’Union des Scénographes, lors du débat « L’éco-responsabilité et ses conséquences financières : la baisse des coûts, vraiment ? » dans le cadre de la 7e édition de Think Culture au Centre Pompidou (Paris 4e), organisée par News Tank Culture, le 06/09/2022.
« Très souvent, les enjeux de responsabilité écologique visent à améliorer l’empreinte carbone, à moins consommer au sens large et donc à moins dépenser. La conséquence est que ces mesures coûtent plus cher en investissement, nécessitent une réflexion stratégique, des coûts d’ingénierie (…) Les contraintes économiques des institutions faisaient qu’elles avaient tendance, historiquement, à privilégier une vision à très court terme. Aujourd’hui, les mentalités évoluent », déclare Julien Bernard, président de Nova Consulting.
« Avant même d’entrer dans l’ajustement et l’orientation des financements, figurent des choses incontournables comme le fait de pouvoir mesurer, de savoir ce que telle activité ou telle action a comme impact. Ce n’est pas encore fait pour tous les secteurs et toutes les activités. Nous devons nous assurer que ce type de processus devienne plus simple, que des outils soient rendus disponibles, partagés, parfois labellisés. Il nous faut aussi nous assurer que ces outils sont de bons outils et que chacun puisse s’en saisir, notamment en les rendant disponibles en open source. La deuxième chose incontournable est la possibilité pour les acteurs des filières culturelles de se former », ajoute Patrick Comoy, chargé de la transition écologique auprès du secrétaire général du ministère de la Culture.
« Le réemploi oblige à penser au-delà des besoins immédiats de la production »
L’écoconception de la scénographie des expositions s’entend le plus souvent comme une approche écologique des moyens mis en œuvre pour concevoir et réaliser une exposition. À cette approche écologique, à la fois indispensable et réductrice, nous préférons une approche durable, à savoir plus globale.
2. Écoconception vs économie durable
L’accélération des désordres environnementaux et leur médiatisation ont augmenté la prise de conscience de tous et engendré un début de changement de paradigme bénéfique dans le monde des expositions, qu’elles soient artistiques, historiques ou scientifiques, ces dernières ayant un train d’avance sur les autres. Le spectacle vivant, lui aussi, a entamé sa transition écologique depuis plusieurs années. À part quelques exceptions, ce n’est que depuis 2020 que les professionnels des musées et des expositions se mettent à penser l’écoconception. Les plus vertueux se fédèrent afin de mutualiser les recherches ; des plateformes se construisent pour permettre à tous de s’emparer de ces problématiques3.
3. Transitions écologique et numérique, une injonction paradoxale ?
À côté de cela, la transition numérique va bon train à grands renforts de subventions. Les musées s’en emparent comme d’une bouée pensant sortir de la crise pandémique en retrouvant les visiteurs disparus au fond de leurs canapés. C’est vrai, pourquoi bouger ? On devrait s’interroger sur les conséquences d’une self-culture qui se livre désormais à domicile plus vite qu’Uber Eats… il en est encore temps. Mais plus immédiatement, ne sommes-nous pas en train de rendre l’économie de la culture totalement dépendante du numérique, elle qui ne se nourrit que d’indépendance ? Alors même que nous sommes déconfinés, la désaffection persistante des théâtres, des cinémas et des musées, récemment analysée dans le rapport du Ministère de la Culture5, ne va-t-elle pas s’inscrire dans la durée ? Des pratiques culturelles à deux vitesses (présentielles et distancielles) ne sont-elles pas en train de se mettre en place ?
En conclusion
En mai 2020, dans Le Monde, XPO a appelé de ses vœux la création d’un Centre national de l’exposition14 afin de doter l’écosystème de moyens d’échanges, de recherche et de coordination pour en assurer les transitions écologique et numérique. Plus de 100 millions de visiteurs fréquentaient des expositions en France en 2019 (200 millions de spectateurs par an allaient au cinéma). Nous nous posons la question du renouvellement de ces publics. La recette miracle pour une approche durable est-elle dans le seul numérique même s’il peut y participer et notamment dans la production de savoirs et dans l’inclusion ? La réflexion est à pousser dans un échange transdisciplinaire sur les enjeux des expositions. On innove, pour l’instant, dans une vague d’expositions « immersives et sensorielles » favorisant une fascination plus qu’appropriation, une approche plus collective qu’individuelle, et qui toucherait plus aisément des jeunes publics usagers du numérique. Mais à quel prix pour la diffusion de la culture dont l’objet est bien, encore et toujours, l’individuation, essentielle au développement de notre civilisation ? L’empathie esthétique15, seul vrai vecteur d’une rencontre avec les œuvres humaines et de la nature, n’a rien d’un processus collectif. Albert Camus reste d’actualité : « Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude. »16
Adeline Rispal, architecte, scénographe, présidente fondatrice de XPO Fédération des concepteurs d’exposition
L’UDS (Union Des Scénographe) anime une commission Développement Durable créé lors de son AG de 2020. Durant l’année 2021 le besoin d’un état des lieux de la pratique de l’éco-conception dans le métier est apparu afin de faire ressortir des besoins et problématiques communes. Initialement, l’enquête avait été pensée pour alimenter une exposition sur le sujet lors des Rencontres Européennes de la Scénographie. L’événement a été annulé pour cause de covid ainsi que l’exposition. Ce document répertorie les réponses à cette enquête. Il ne présente pas des recommandations de l’UDS mais est une base de données. Le but est de mettre en dialogue nos pratiques et créer une dynamique collaborative autour de la question de l’éco-conception. Les participants
51 % de scénographes, 35 % de créateurs et créatrices costumes, 14% exercent les deux métiers
72 % travaillent dans le théâtre, 20% à 30% travaillent dans l’opéra, l’exposition, l’événementiel,la danse, et 10% à 20% travaillent dans le cinéma, le cirque et les arts de la rues
44% ont entre 30 et 40 ans, 19 % ont entre 20 et 30 ans ainsi qu’entre 40 et 50 ans, 13 % entre 50 et 60 ans, et 5% plus de 60 ans
article publié dans la lettre du spectacle N° 331 septembre 2021
Lorsque les décors sont réutilisés sans l’accord du scénographe, un théâtre s’expose à une condamnation pour contrefaçon et au versement de dommages et intérêts pour atteintes portées aux droits d’auteurs !
De fait la loi protège les droits d’auteurs sur toutes les œuvres de l’esprit , quel qu’en soit le genre, la forme d’expression, le mérite ou la destination !
Chaque mois, ScènePlus passe au crible l’actualité et les tendances fortes du domaine technique du spectacle.
Sa rédaction, composée de professionnels en activité, s’intéresse à toutes les facettes de ce passionnant secteur : son, lumière, backline, matériel de scène, consommables, logiciels…
La question de l’économie circulaire et notamment du réemploi des décors est devenue un enjeu majeur dans le spectacle vivant mais constitue-t-elle pour autant une démarche inédite pour les scénographes ?
Le scénographe peut-il s’inscrire dans une démarche d’éco-responsabilité sur le long terme ?
Lors du colloque « La nature n’est plus un décor. Opus 1 », organisé par Agnès terrier (Opéra- Comique) et Isabelle Moindrot (Université Paris 8, IUF), les 2 et 3 juin 2021, nous avons évoqué la question du réemploi des matériaux préexistants, qui est l’une des options possibles pour une scénographie écoresponsable.
Quels changements induit le réemploi des décors au niveau du processus de création ?
L’ignifugation | Phase majeure de la prévention des risques .Forme primaire de protection passive, l’opération n’en répond pas moins à d’inévitables exigences légales et structurelles.
Le sel de bore est largement utilisé pour l’ignifugation C’est une substance minérale simple que l’on extrait de certaines roches riches en borax.
Il assure trois fonctions importantes:
insecticide (évite le développement des capricornes et autres insectes xylophages)
antifongique (évite la formation de moisissures)
ignifuge (réduit le risque d’incendie)
Les sels de bore possèdent une double fonction dans le traitement des bois de construction :
Insecticide et fongicide, il traite le bois contre les xylophages et les champignons lignivores ; Ignifugeant, il retarde la propagation du feu en cas d’incendie en dégageant des molécules d’eau lorsqu’il se trouve en présence d’une flamme. Fréquemment utilisé dans le traitement du bois de construction, les sels de bores, acides boriques et autres borates… seront soumis dès 2010 à un classement CMR Reprotoxique Catégorie 2 (« Substances et préparations pour lesquelles il existe une forte présomption que l’exposition de l’homme à de telles substances et préparations peut produire ou augmenter la fréquence d’effets nocifs non héréditaires dans la progéniture ou porter atteinte aux fonctions ou capacités reproductives. »).
Cette nouvelle réglementation restreindra également son emploi dans la construction aux seuls professionnels.
L’étiquetage
Pictogramme toxique RISQUE TOXIQUE POUR LA REPRODUCTION R 60 : Peut altérer la fertilité R 61 : Risque pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant Toxicité pour l’homme Fréquemment utilisé dans la construction comme biocide, antifongique, ignifugeant, il faut rappeler que son emploi nécessite des équipements de protection individuelle (protection respiratoire, gants, lunettes ou écrans, vêtements spéciaux…) et que son utilisation doit se limiter au strict nécessaire.
Toxicité pour l’environnement
Ecotoxique également pour les organismes aquatiques, le borax est mortel pour la plupart des organismes aquatiques, il est à noter que les bois traités aux sels de bores sont à considérés comme dangereux et doivent être décontaminés en fin de vie.
La dernière génération de retardateurs de flamme
Tous les produits ECOGARD® – ignifuges combinent la protection contre les flammes la plus sûre, la meilleure compatibilité environnementale et cutanée ainsi que l’application la plus simple. Tous les ignifuges ECOGARD® sont prêts à l’emploi non dilués et peuvent être traités directement. L’efficacité de tous les produits ignifuges ECOGARD® est permanente tant que les produits protégés ne sont pas trempés ou lavés. Une réimprégnation n’est donc pas nécessaire s’il n’y a ni lavage ni lavage.