Archives de catégorie : Scénographie

Histoire des premières années de la France à la quadriennale de Prague

La première édition de la Quadriennale de Prague s’est ouverte le 22 septembre 1967 au Pavillon de Bruxelles du Parc des Expositions de Prague (dans le cadre de la Section Internationale) et au Manège du Palais Wallenstein (Section Tchécoslovaque). Le concept général de la Quadriennale s’inspirait en partie de la Biennale de São Paulo (Biennale d’Art de São Paulo), une exposition de peinture, de sculpture et d’arts graphiques qui se tenait régulièrement depuis 1951 et qui, en 1957, s’est élargie pour inclure la scénographie comme discipline indépendante. Les scénographes tchécoslovaques ont continué à connaître le succès à São Paulo et ont remporté des médailles d’or à chaque édition : František Tröster en 1959, Josef Svoboda en 1961, Jiří Trnka en 1963 et Ladislav Vychodil en 1965.

Dans l’élan de la première quadriennale internationale de scénographie de Prague en 1967, est créée l’Association Française des Scénographes et Techniciens du Théâtre AFSTT. (qui deviendra l’UDS en 1996)

Dans la foulée, en 1968 se créée l’Organisation Internationale des Scénographes et Techniciens de Théâtre OISTT. Les pays fondateurs sont le Canada, la Tchécoslovaquie, la République fédérale d’Allemagne, la République Démocratique allemande, la Hongrie, Israël, la France et les États-Unis. Le premier président était Walter Unruh et son secrétaire général Josef Svoboda. La première quadriennale de Prague, en 1967 a présenté les travaux de 327 scénographes de 20 pays différents en compétition pour un prix principal.

https://pq.cz/media/historical-timeline/

« La création scénographique de nos jours s’appuie notamment sur le texte dramatique qui constitue la base de la réalisation finale, de l’oeuvre dramatique. Elle tache à s’orienter dans le contexte de l’oeuvre de ce point de vue, c’est ici qu’elle trouve sa place appropriée et son rapport envers les autres éléments et arrive ainsi à une conclusion univoque: elle seule ne peut participer au fond de l’oeuvre que dans une mesure très limitée, mais elle exerce, à coté du jeu des acteurs, la plus forte influence sur sa formé finale et sur la création de la base pour l’interprétation de l’oeuvre par le spectateur. Parce qu’au moment de la mise sur scène de l’oeuvre dramatique, elle domine l’espace dramatique, par ses moyens qui ne sont pas à la portée d’aucune autre composante du théâtre, elle contribue dans le cadre de la conception de la mise en scène à l’expression des pensées qui sont au-dessus du texte dramatique et qui dépasse les possibilités de la création des acteurs. Telle est la situation à ce moment-ci. Les œuvres exposées à la Quadriennale de Prague la peuvent compléter.

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150 ans opéra de paris, Jacques Rouché et Gérard mortier des directeurs réformateurs de la scénographie

Partisan d’une nouvelle approche de la scénographie consistant à « mettre le décor au service du drame », Jacques Rouché s’attache le concours de peintres qui, par leur sensibilité, sont susceptibles de traduire l’esprit du spectacle dont ils doivent réaliser décors et costumes. Une trentaine est ainsi mise à contribution parmi laquelle Maxime Dethomas, Jacques Drésa, René Piot, André Dunoyer de Segonzac, Georges d’Espagnat, Charles Guérin, André Hellé.

En 1910, il a l’opportunité de réaliser enfin un vieux rêve en louant pour trois ans le Théâtre des Arts (actuel Théâtre Hébertot).

Jacques Rouché publie L’art théâtral moderne en 1910 et prend en la direction de l’Opéra de paris en 1914. Son directorat est le plus fécond de l’histoire de l’Opéra : 170 œuvres nouvelles, dont plus de 120 créations, en trente-et-un ans. Il confie la conception des décors et des costumes d’un spectacle à un même artiste, afin de garantir une unité plastique, et choisit chaque fois une personnalité différente, pour éviter tout monopole. Rouché engage non seulement un grand nombre de peintres, mais expérimente également l’emploi du cinéma et des projections. Il règle aussi plusieurs mises en scène. Par sa formation, Très attentif aux innovations techniques pouvant améliorer la présentation de ses spectacles. Il met ainsi en place un cyclorama, adopte la scène tournante, les praticables et les décors projetés.

Dès la première réunion des réformateurs, on s’accorda sur ce que les formes de l’art théâtral contemporain étaient depuis longtemps démodées, que le spectateur exigeait une nouvelle technique, qu’il fallait « évoluer » en abandonnant, malgré ses succès, l’art réaliste.

L’art de la scène est l’art le plus varié qu’il soit : il ne saurait obéir à une règle unique . La mise en scène à pour but de mettre en lumière le corps d’une pièce d’en dégager les lignes principales, de l’habiller si l’on peut dire.

L’art du couturier, considère le cadre ou sera exhibé la robe qu’on lui commande, et ne combine pas une toilette de ville d’après les mêmes lois qu’une robe du soir ou qu’un trotteur (Jeune employée d’une couturière, chargée de faire les courses)

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Michel Cova, dUCKS SCENO l’art de l’architecture scénique

Créée en novembre 1992 par Michel Cova, dUCKS SCENO a su se distinguer par son expertise en scénographie d’équipement aupres des architectes Jean Nouvel, Rem Koolhaas, Herzog & de Meuron

La scène est historiquement le lieu du spectacle d’où ce nom que nous partageons avec les scénographes de mise en scène et de décors qui utiliseront les lieux que nous imaginons.

La scénographie permet d’affirmer une direction de fonctionnement qui contribuera fortement à l’identité du lieu et racontera une histoire inspirante aux artistes et au public. La muséographie accompagne cette recherche d’identité au travers de contenus, d’attentes scientifique et pédagogique qui seront au service de l’expérience de tous les visiteurs.

Le stand Fédération XPO -au SITEM

La Fédération des concepteurs d’expositions regroupe les acteurs de l’écosystème à travers leurs associations et leur syndicats: muséographes, scénographes, concepteurs lumière, graphistes, designers, producteurs audiovisuel, multimédia et numérique, conservateurs, médiateurs, manipeurs…

Dix associations  et syndicats professionnels sont ses membres actifs :

Association Les Muséographes (LM)
Association Professionnelle des Muséographes (APM),
Association Scénographes (AS),
Union des Scénographes (UDS),
Association des concepteurs lumière et éclairagistes (ACE),
Association des producteurs d’expériences numériques (PXN),
Alliance France Design (AFD),
Associations des agenceurs (RefMuséo),
Association des Préventeurs Universitaires et Techniciens

de Conservation – Conservation du Patrimoine (APrévU)
Professionnels de l’Image et des Archives de la Francophonie (PIAFimages)

au SITEM ! Imaginé et conçu par dUCKS scéno et Krzysztof Sukiennik 👏🏼stand F18, pour la 29ème édition SITEM, Salon International des musées, des lieux de culture et de tourisme, est de retour au Carrousel du Louvre les 25 et 26 Mars 2025

Fabrication : SEQUOIA et TRAPHOT

Book Technique du Spectacle – L’annuaire de référence en ligne

– L’annuaire de référence désormais 100 % numérique et gratuit : il regroupe les fabricants, revendeurs, installateurs et prestataires de service en France et dans les pays voisins;

– La plus grosse base de données française concernant le spectacle vivant et l’événementiel.

– Recherche par mot-clé, par secteur ou par proximité géographique.

Le BTS est édité par les Éditions AS, qui proposent toute l’actualité pour les spécialistes du spectacle & et toute l’expertise des métiers de la scène.

https://bts.as-editions.com/#3

Manifeste de l’éco-conception des expositions permanentes et temporaires.

Paris, 4 avril 2024 : La Fédération des Concepteurs d’Expositions XPO lance un Manifeste de l’éco-conception des expositions permanentes et temporaires.

Fruit d’une réflexion transversale à tous les métiers représentés par XPO, il prône la collaboration tout au long d’un projet et invite les parties prenantes à partager leurs visions et leurs compétences des pratiques responsables, sociales et durables.

En 50 recommandations concrètes,
il est un appel à l’action concertée de tous les acteurs et actrices de l’écosystème de l’exposition.
L’éco-conception est une responsabilité partagée à tout l’éco-système : elle implique un effort collectif des entreprises et des maîtrises d’ouvrage et d’œuvre, des AMO (Assistants à Maîtrise d’Ouvrage) ainsi que des publics.

Ce manifeste appelle à une révolution méthodologique préconisant la constitution d’équipes interdisciplinaires, la refonte des modalités de la commande et la formation de tous les professionnels de l’écosystème.

Il ne propose pas de solutions figées. Sa dynamique se base sur un questionnement à toutes les phases d’un projet. Chaque exposition étant unique, il est nécessaire d’adapter la démarche à chacune d’entre elles.

Ce manifeste défend une démarche globale qui respecte l’ensemble du cycle de vie de l’exposition.

Ce manifeste est une base d’échanges, il évoluera avec vous tous, n’hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous pour être tenus au courant et participer à son évolution.

https://www.xpofederation.org/

The XPO « Federation of exhibition creatives » is committed to sustainable and responsible practices.  In 2024, in collaboration with its membership, XPO published the Manifesto for the Eco-design of Permanent and Temporary Exhibitions, inviting all players in the exhibition sector to reflect on responsible, sustainable practices

il est encore temps de réagir !

Les rendez-vous tant espérés, tant rêvés, se voient cruellement anéantis par les coupes d’une crise budgétaire qui sévit, menaçant la diversité et la richesse artistique de notre pays.

Des saisons fantômes de la culture se profilent à l’horizon, comme autant de mirages dans un paysage culturel désolé !

Les renoncements se multiplient, érigeant autour de nous un mur de silence que nous devons briser ensemble.

Alors que nos créations demeurent reléguées dans l’ombre, à nos oreilles résonnent des discours politiques teintés d’un funeste présage, annonçant le déclin inexorable des métiers de la scénographie, de la lumière, du costume, et avec eux, la disparition inévitable des ateliers de construction, de confection, des savoir-faire ancestraux, des métiers d’art qui constituent la quintessence de notre patrimoine culturel.

Comment pouvons-nous aspirer à mieux produire, mieux diffuser lorsque l’essence même de notre art est mise en péril ?

Il est évident qu’une grande majorité de compagnies ne trouvera pas de scène pour la saison à venir, précipitant ainsi des cohortes d’artistes, de techniciens, de jeunes talents tout justes sortis des écoles, dans les abîmes de l’incertitude.

Il est temps, de faire entendre notre voix dans ce silence déraisonnable, de rappeler que la culture est le ciment de notre humanité, et que sans elle, nous ne sommes que des spectres errant dans un monde dépourvu de sens.

Aujourd’hui, il est encore temps de réagir !

Il est encore temps de défendre des métiers artistiques en pleine mutation !

Il est encore temps de réaffirmer la place centrale des créateurs !

Il est encore temps de rebâtir un cadre stabilisé et sécurisé pour les intermittents du spectacle !

Il est encore temps de protéger nos ateliers, nos savoir-faire, nos métiers d’art comme autant de trésors à préserver !

UN spectacle vivant plus juste et durable

En ces temps d’austérité budgétaire où le souffle de la culture est menacé, certains vents glacés se dirigent sur nos métiers.

Le Ministère de la Culture, ne demande plus seulement aux scénographes des talents artistiques, Il exige également des compétences technologiques et écologiques, ce qui nécessite une révision urgente de l’accès à la formation professionnelle dans nos métiers, et par extension, du statut même des scénographes.

L’UDS constate que les métiers de l’ombre se sont très largement féminisés depuis la fin des années 1980, ce mouvement qui s’accentue loin d’être anodin est concomitant du processus insidieux de dépréciation de nos professions.

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Rendre le spectacle durable pour rester vivant

30 REGARDS CROISÉS SUR LE SPECTACLE VIVANT POUR ESQUISSER DES PISTES ET DES PERSPECTIVES 

Les questions environnementales, énergétiques et sociales sont les enjeux du monde d’aujourd’hui et encore plus ceux de demain. Mieux les comprendre, c’est déjà anticiper les évolutions à venir. Cet ouvrage réunit 30 contributions pour décrypter les enjeux de la transition écologique appliqués au monde du spectacle vivant. Il a été pensé et conçu comme un partage entre pairs, de connaissances et d’expériences de terrain, invitant au dialogue entre professionnels et professionnelles du spectacle sur ce sujet crucial et donc incontournable. Préface de Camille Étienne Sous la direction de Nicolas Marc1ère édition – 236 pages

pour le commander en ligne :

https://boutique.lascene.com/common/product-article/536

L’UDS a été invité et associé à cette publication , avec un chapitre :

Poser un pied dans le réel des scénographes:

extraits:

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tenter de rester vivant

En 2024, le spectacle vivant est appelé à mener une petite révolution. L’enjeu tient en un slogan managérial du Ministère de la Culture : « Mieux produire, mieux diffuser » .

Cette volonté de ralentir la course à la création, implique une réduction drastique de l’activité (que l’on évalue autour de 30%) ayant pour effet de réduire le volume d’emploi global de la branche. (atelier de décor, costumes, prestataires….)

Cette politique s’assimile de plus en plus à un plan social et qui risque surtout de porter atteinte à la richesse et la diversité artistique de notre pays et à nos métiers qui vivent grâce à la création et peu de la diffusion de nos œuvres.

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