La journée mondiale du Théâtre le 27 Mars, nous donne l’occasion de célébrer le Théâtre dans toute la multiplicité de ses formes et à travers le monde.
Mais en cette année 2021, rideaux en berne et portes closes, les acteurs et les troupes peinent aujourd’hui à trouver places car nous n’avons plus espaces ni parterres à qui s’adresser.
Dès le début de la crise sanitaire, les théâtres, les musées, les salles de spectacles, ont fermé leurs portes mais ont su se rendre accessibles en démultipliant les initiatives sur les réseaux sociaux. À toute heure, depuis notre canapé, dans la chambre, la salle de bain ou la cuisine, nous sommes invités à découvrir les artistes se réinventer en ligne.
Mais il est faux de croire que la télévision, internet, les captations, les podcats… permettent de transmettre l’expression et l’énergie créative du spectacle vivant.
Car le théâtre fait partie intégrante de la vie de la cité, c’est un ilot important, il est la seule expression où l’homme s’adresse directement à un autre homme, un lieu unique et inimitable ou l’on raconte des histoires, un lieu de rencontre, un espace ou l’existence humaine se dépasse pour témoigner sur le monde, sur la société et de ses tragédies, sur l’Homme, sur son amour et sur sa haine.
Il existe bien une spécificité du travail de l’artiste par rapport à l’ensemble des autres travaux, l’artiste crée pour produire une œuvre qui forme et réalise sa singularité.
Les gens du spectacle sont difficiles à satisfaire, car ils ne se contentent pas d’un gain abondant lorsque leur travail est mêlé de plaisir et participe de leur bonheur et de leur accomplissement.
En ce mois de Mars, les circonstances sont contre nous, entre rêves déçus, espoirs avortés, attentes inutiles, pourtant un devoir nous presse, nous, hommes et femmes de théâtre nous avons reçu un héritage du passé et nous en sommes responsable devant les artistes et le public de demain.
Pour l’UDS il n’est pas permis de se conforter à un sentiment général de déclin, de se résigner dans un réalisme qui mènerait à la passivité quand nous vivons une des périodes historiques les plus fascinantes et les plus vertigineuses. Quand l’avenir change d’horizon, il nous faut reprendre la main sur le temps, se doter de repères, oser prendre des risques, pour ouvrir le champ des possibles.
Le monde du théâtre doit être le vainqueur de cette crise, parce qu’il montre l’avenir comme un dialogue serein entre les individus et les sociétés.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous rêvons à celle où nous serons à nouveau réunis dans l’obscurité des salles et des 1000 plateaux.
le président de l’UDS