Le réemploi on s’y met tous ?

Compte rendu de la table ronde du 17 juillet 2024, au Festival d’Avignon, Maison des professionnels. L’UDS était invité par nos partenaires REDITEC pour une rencontre au festival d’Avignon pour aborder les enjeux de réemploi des scénographies.

intervenant-es :

  • Gaëlle Kikteff, Consultante, cheffe de projet et formatrice en Économie circulaire et Design circulaire (Animatrice) ;
  • Charlène Legendre-Dronne, Co-présidente de l’association Le Ressac ;
  • Thibault Sinay, Président de l’UDS ;
  • Philippe Quesne, Metteur en scène et scénographe ;
  • Andréa Warzee, Scénographe, cofondatrice de la matériauthèque de Lyon ;
  • Caroline Boulay, Directrice technique de l’Opéra National de Bordeaux ;
  • Michaël Petit, Directeur technique du Festival d’Avignon ;
  • Frédéric Lyonnet, Directeur technique adjoint du Festival d’Aix-en-Provence.
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Le costume, une écriture – Nouvelles collaborations entre costumiers et auteurs metteurs en scène

Organisé par l’IUF, le TNS et l’UDS

Le 6 juillet 2024, pour la première fois au cœur du Festival d’Avignon, la Maison des professionnels accueillait : une table ronde intitulée « Le costume, une écriture, nouvelles collaborations entre costumiers et auteurs metteurs en scène », organisé en partenariat avec l’Institut Universitaire de France, le Théâtre National de Strasbourg et l’Union des Scénographes.

Cette rencontre était animée par Marion Boudier, dramaturge auprès de Joël Pommerat et chercheuse en arts du spectacle.

Intervenants :

– José Antonio Ténente, créateur de costumes pour « Hécube pas Hécube », mise en scène par Tiago Rodrigues.

– Isabelle Deffin, collaboratrice fidèle de la compagnie Louis Brouillard et de S.Achache, et J.Candel,

– Benjamin Moreau, créateur des costumes de « Lacrima », dirigé par Caroline Guiela Nguyen.

– Pauline Kieffer et Pauline Zurini, créatrices costumes et cheffes de l’atelier costumes du Théâtre National de Strasbourg, représentant l’Union des Scénographes.

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Le Livre Vert du Théâtre – Theatre Green Book

Le Theatre Green Book a commencé comme une initiative collective de créateurs de théâtre au Royaume-Uni, mais s’est développé pour impliquer des créateurs de théâtre du monde entier.

Nous pensons que le théâtre a un rôle urgent à jouer dans notre cheminement vers une vie et un travail durables, et que la transition du théâtre est mieux réalisée grâce à un langage, des actions et des normes communes qui nous permettent de partager et d’apprendre ensemble. Le Livre Vert du Théâtre fournit ce langage partagé.

Les communautés théâtrales travaillent de différentes manières et sont confrontées à des défis différents. Le Livre vert du théâtre fonctionne donc comme un « réseau de réseaux » dans lequel la communauté théâtrale de chaque pays, sous licence, traduit et adapte les orientations en fonction de sa façon de travailler. Mais l’approche de base et les normes restent traduisibles.

Le Theatre Green Book est une ressource gratuite pour tous les créateurs de théâtre, travaillant à toutes les échelles.

Documentation traduite en français:

Productions Durables

Bâtiments durables

dossier technique DE STANDARDISATION D’ÉLÉMENTS DE DÉCORS du collectif 17H25

Le Collectif de 17h25 est composé du Théâtre du Châtelet, du Festival d’Aix-en-Provence, de l’Opéra national de Paris, de l’Opéra de Lyon et du Théâtre Royal de la Monnaie. 

Il regroupe cinq structures culturelles engagées dans une profonde réflexion sur la soutenabilité de nos pratiques dans la création et la production de spectacles vivants. 

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première étude des Retardateurs de Flamme

l’Union des Scénographes (UDS), avec le concours des experts de Thalie Santé, lance une étude pionnière pour dresser un état des lieux de l’utilisation des produits ignifugés dans le milieu du spectacle.

Le récent documentaire de France 5, intitulé « Vert de rage », met en lumière la contamination des pompiers et des enfants par les retardateurs de flamme, des substances omniprésentes dans notre quotidien. Ce documentaire révèle l’ampleur de la contamination et les risques pour la santé associés à ces substances, souvent méconnues du grand public.

Le docteur Jean Lefèvre, porte-parole de l’Association santé environnement France (Asef), tire la sonnette d’alarme : « Il y a eu la prise de conscience des dangers de l’amiante, du plomb… Il serait temps que l’on prenne aussi toute la mesure de la nocivité des retardateurs de flamme ». Ces retardateurs, essentiels pour la prévention des risques d’incendie, sont présents dans de nombreux objets et matériaux utilisés quotidiennement. Ils ont la particularité d’être volatils et très persistants, ce qui les rend particulièrement dangereux. Certains d’entre eux sont même classés comme perturbateurs endocriniens ou agents cancérogènes. https://www.asef-asso.fr/

https://www.mmj.fr/actualites/retardateurs-de-flamme-comment-sen-proteger

Face à ce constat, l’Union des Spectacles (UDS), avec le concours des experts de Thalie Santé, lance une étude pionnière pour dresser un état des lieux de l’utilisation des produits ignifugés dans le milieu du spectacle. Cette initiative, invite tous les professionnels du secteur à répondre à un questionnaire avant le 30 septembre. Le but est clair : comprendre l’ampleur de l’exposition aux risques chimiques pour mieux les combattre.

les données collectées permettront d’identifier les niveaux de risque et de proposer des mesures pour améliorer la sécurité et la santé des travailleurs du spectacle. Cette initiative est une étape cruciale pour comprendre et réduire les risques liés à l’exposition aux retardateurs de flamme.

répondre à l’étude ci dessous :

Lien du questionnaire :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdpl9JlgG5VIH8reb02t__tar03fwPCXKTxiVX0kM3rf5Um4A/viewform?vc=0&c=0&w=1&flr=0&usp=mail_form_link

Petite histoire des Préventions et des Risques d’Incendie au Théâtre

Depuis le XVIIe siècle, on sait que le feu est l’ennemi des théâtres, tout au long de son histoire, les protocoles de sécurité et les installations pour contrer la propagation du feu se sont multipliés. La convergence de matériaux inflammables et de grandes assemblées a souvent été le théâtre de tragédies . Pour comprendre les réglementations actuelles en matière de prévention des risques d’incendie dans les théâtres, il est essentiel de se pencher sur l’histoire et les innovations qui ont façonné ces mesures de sécurité. En revisitant ces moments clés de l’histoire, nous comprenons mieux comment chaque règlementation actuelle a été forgée dans le feu des expériences passées

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Le costume une écriture

Le 6 juillet prochain, pour la première fois au cœur du Festival d’Avignon, se tiendra une table ronde européenne dédiée aux créateurs /créatrices de costumes. Ce sera l’occasion de partager l’exercice de la création costume auprès du grand public et d’ouvrir le regard sur la manière dont le costume participe à la création d’un spectacle.

L’UDS, fidèle à sa mission de soutien et de promotion des créateurs /créatrices, vise à renforcer la visibilité et la reconnaissance des créateurs de costumes, et souhaite mettre en lumière l’importance des costumes comme véritable langage artistique.

Détails de l’Événement :

– Date : le 6 juillet 2024

Lieu : Maison des Professionnels – Cloitre Saint Louis.

Horaire : 14H30 -17h30

Programme :

14h30 – 15h  Introduction par l’ UDS

15h -17h30   Discussions sur l’écriture du costume comme langage visuel, témoignages de créateurs/créatrices et débat avec le public.

Comment le costume nourrit-il le jeu et l’écriture ? Comment ces processus dans la proximité de l’écriture d’un metteur.se en scène auteur.rice transforment les pratiques du métier ?

Intervenants :

Débat animé par Marion Boudier, dramaturge de la compagnie Louis Brouillard, dirigée par Joël Pommerat,

José Antonio Ténente, créateur de costumes pour « Hécube pas Hécube », mise en scène par Tiago Rodrigues.

Isabelle Deffin, collaboratrice fidèle de la compagnie Louis Brouillard et de S.Achache, et J.Candel,

Benjamin Moreau, créateur des costumes de « Lacrima », dirigé par Caroline Guiela Nguyen.

Pauline Kieffer et Pauline Zurini, créatrices costumes et cheffes de l’atelier costumes du Théâtre National de Strasbourg, représentant l’Union des Scénographes.

Cette rencontre exceptionnelle est l’occasion de plonger au cœur du processus créatif des artistes et de ces artisans de l’ombre dans les ateliers.Ne manquez pas cette opportunité unique de découvrir les secrets et les défis de la création de costumes au sein du théâtre contemporain. La table ronde sera suivie d’un temps d’échange avec le public, offrant une rare occasion d’interagir directement avec ces créateurs/créatrices passionné.es.  Le débat sera enregistré et diffusé en Podcast sur le site d’ARTCENA

Avec le soutien :

Du TNS Théâtre national de Strasbourg, ARTCENA , l’Institut universitaire de France (IUF),

des outils Incontournables pour la réalisation des analyses de cycle de vie (ACV)

Incontournable pour la réalisation des analyses de cycle de vie (ACV) , INIES est la base de données nationale de référence sur les données environnementales et sanitaires des produits et équipements de la construction. Elle regroupe les déclarations fabricants spécifiques aux produits de construction (FDES) et aux équipements du bâtiment (PEP) mais aussi des données environnementales par défaut (DED).

consultables gratuitement,

Fin 2022, Inies regroupe, en effet, 3 536 fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) pour les produits de construction (+ 43 % par rapport au 31 décembre 2021), dont notamment 381 FDES de produits bio-sourcés (347 issus du bois et 34 issus d’une autre matière). Et 811 profils environnementaux produits (PEP) sont référencés pour les équipements électriques, électroniques et de génie climatique (+ 54 %).Les FDES et les PEP sont des déclarations environnementales spécifiques qui sont encadrées, vérifiées, contrôlées pour permettre d’avoir un calcul de l’empreinte environnementale la plus juste.

Depuis mars 2021, l’association ARVIVA – Arts vivants, Arts durables est engagée dans la création d’un simulateur d’empreinte environnementale du spectacle (SEEDS)  

Cet outil permet aux professionnels du spectacle vivant non spécifiquement formés à la transformation environnementale de mesurer l’empreinte de chacun de leurs projets, passés ou à venir, en un temps réduit.SEEDS est un outil qui se veut au service du secteur, dans le but de faciliter et encourager l’élaboration de stratégies de transformation écologique. Ainsi, chaque calcul d’impact mène à un ensemble de préconisations sur mesure, associées à leurs potentiels de réduction d’impact.  

Cet outil a été financé par l’ADEME, la Région Île-de-France, l’État (dans le cadre du dispositif « Soutenir les alternatives vertes dans la culture » de la filière des industries culturelles et créatives (ICC) de France 2030, opérée par la Caisse des Dépôts), et l’Union Européenne (dans le cadre du Fonds Social Européen +). Il a été développé par Pascal Besson et Florian Ferbach (Bleu Matin) avec la participation d’Oriana Berthomieu sur l’interface. L’algorithme a été développé par l’équipe d’ARVIVA et des membres bénévoles de l’association sur la base d’une étude de Thierry Leonardi pour le score économie circulaire et les indicateurs associés et d’une étude de B&L évolution pour le score biodiversité et les indicateurs associés.  

 La deuxième version de SEEDS est en ligne depuis le 30 avril ! 

SEEDS est disponible dès aujourd’hui de manière entièrement gratuite et libre à l’adresse suivante :

https://seeds.arviva.org/authentication

https://seeds.arviva.org/

Etat des lieux sur la rémunération des scénographes

Bilan du sondage 2024

Au sein de l’Union des Scénographes (UDS), la nécessité de s’interroger sur l’offre salariale proposée est devenue impérative dans un contexte économique fragilisé. C’est dans cette optique que nous avons mené un sondage exhaustif en 2024, afin de mieux comprendre les réalités salariales auxquelles font face les scénographes du spectacle vivant.

Les résultats de ce sondage dévoilent une situation contrastée et parler de rémunération dans le domaine de la culture est toujours délicat.

Les artistes peinent à évaluer la valeur de leur temps et de leur travail, une tâche rendue plus complexe par la variabilité des budgets de production, même au sein d’une même structure. Cette fluctuation financière, souvent imprévisible, crée une insécurité latente qui pèse sur les créateurs.

La dépendance des scénographes aux budgets des productions, souvent soumis aux aléas des subventions publiques et des mécènes privés, révèle une précarité préoccupante. Le lien de subordination entre le metteur en scène, parfois directeur de lieu, et son équipe artistique, limite considérablement les marges de négociation salariale. Ce rapport de force déséquilibré illustre une forme de domination, où nos métiers de la création sont tributaires des contingences économiques.

Il nous est crucial de rappeler qu’il s’agit ici d’indicateurs et que ces données ne représentent pas des chiffres absolus : ils offrent une perspective éclairante sur les tendances actuelles. Ce sondage fait suite à une première enquête réalisée en 2021 avec un objectif similaire : faire un état des lieux de notre situation et des offres de rémunérations qui sont proposées aujourd’hui
aux scénographes.
Nous vous invitons à explorer les résultats et à participer à la réflexion collective sur cette question cruciale pour l’avenir de notre secteur

Les indicateurs sont issus de l’exploitation des données du questionnaire proposé aux scénographes, adhérents ou non à l’UDS. Les temps de travail révélés sont estimatifs et variables en fonction des projets, des artistes, ils permettent d’établir et de révéler l’écart qui se creuse entre les habitudes d’usage d’une rémunération forfaitaire et le temps réel effectif invisibilisé.

Il nous est crucial de souligner que la rémunération des scénographes, calculée sur une base journalière, peut être jusqu’à trois fois inférieure à celle de l’assistant à la mise en scène, mettant ainsi en lumière l’urgence de faire reconnaître le temps de conception comme un élément essentiel à la réussite des productions. Par ailleurs, un frein hiérarchique persiste
dans de nombreuses productions, entraînant souvent une rémunération inférieure à celle du metteur en scène, sans tenir compte des réalités spécifiques des métiers impliqués, ce qui soulève des préoccupations légitimes quant à l’équité salariale.


D’autre part, le contexte professionnel actuel soulève également des questions importantes concernant la nature même du travail des scénographes. En effet, nous observons de plus en plus fréquemment une demande de double activité, impliquant la gestion simultanée de la scénographie, des costumes et de l’éclairage, sans que cela soit toujours reflété dans la rémunération. Cette évolution met en lumière la nécessité de valoriser pleinement le temps et les compétences requises pour ces multiples fonctions.

Syndicat National des Scénographes d'équipement, de spectacle et d'exposition ; des costumiers /costumières et des créateurs/créatrices lumières