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Quadriennale de Prague : une mascarade organisée par le ministère: Irrespect – Irrégularité – Incohérence

L’organisation de la prochaine participation française à la Quadriennale de Prague 2027, manifestation internationale de référence pour la scénographie, se révèle encore aujourd’hui comme une véritable mascarade!

Alors qu’un appel à projet public avait pu laisser espérer une nouvelle dynamique, conforme à l’esprit d’ouverture et d’équité que la profession réclame depuis des années, nous constatons au contraire la persistance d’une gouvernance opaque, élitiste, institutionnelle et déconnectée des réalités de nos métiers.

Un mépris persistant pour la scénographie

La Quadriennale est un espace pensé par et pour les scénographes, centré sur le décor, les costumes, la lumière. Elle n’a pas vocation à mettre en avant des metteurs en scène ou directeurs d’établissements, déjà sur-représentés ailleurs.

Elle naquit d’une volonté collective des organisations professionnelles: de 1967 à 2003, ce fut une fraternité ou, dirait-on aujourd’hui, une sororité qui porta la scénographie française à Prague, en faisant valoir la force d’un métier plutôt que l’orgueil d’un nom associé à une institution théâtrale.

Des 2019 la DGCA en s’appropriant et en nous dépossédant de notre événement, a présenté des pavillons impénétrables, qu’on regarde à distance, sans artistes pour accueillir et dialoguer avec les visiteurs, contrairement à la pratique internationale. Cette arrogance nuit à notre image et marginalise nos métiers.

Un processus vicié dès le départ

Cet année un appel à projet a été lancé sans thématique, sans budget , sans dossier technique ni précisions sur les conditions de présentation du pavillon français. Les candidats ont dû envoyer un CV et une lettre de motivation, une procédure plus proche d’un recrutement administratif que d’un appel à projet artistique. Deux jours seulement après la clôture des dépôts, le thème officiel de la Quadriennale était dévoilé, ce qui interroge la sincérité du processus.

Dix-sept candidatures ont été reçues ; six seulement retenues, selon des critères jamais explicités. Aucune transparence sur les noms de la shortlist.

Les artistes auditionnés ont remis un livrable, se sont déplacés à leurs frais pour être auditionnés, et la DGCA s’obstine à nous dire avec un certain mépris que leur travail n’est pas suffisamment significatif pour accorder une indemnité comme il est d’usage.

Une mise à l’écart des indépendants

La moitié des finalistes sont aujourd’hui liés à des institutions culturelles théâtrales subventionnées. Or, le principe même de l’indemnité prévue dans les marchés publics vise à garantir la place des indépendants et la diversité des approches. À défaut, la participation française risque de se réduire à une manifestation élitiste, réservée aux directions d’institutions, en contradiction avec l’esprit originel de la Quadriennale.

Écologie proclamée, écartée

Il y a peu, à Avignon, la DGCA nous exhorte à la conversion écologique : décors, costumes, lumières, tout devait désormais se plier à l’injonction verte. On nous sermonne et on stigmatise nos métiers dans Télérama « la création artistique coûte cher… à la planète ». Lorsque l’occasion se présente de mettre en cohérence paroles et actes, en présentant à Prague une scénographie éco-conçue portée par l’Union des Scénographes fédérant des collectifs d’artistes et technicien.nes engagé.es, l’opportunité fut soigneusement écartée. L’incohérence est totale : Il est toujours plus aisé de prêcher que d’agir.

La DGCA, pour justifier cette incohérence, invoque la primauté des « intentions artistiques ». Comme si nos métiers se réduisaient à des idées détachées de leurs conditions de réalisation. Or la scénographie n’existe qu’au croisement : artistique, technique, matériel, environnemental. La dissocier d’elle-même revient à nier ce qu’elle est.

Un non-respect des règles de la commande publique

Nous rappelons les termes de la circulaire ministérielle du 10 juillet 2015 relative aux bonnes pratiques en matière de marchés publics :

« Dès lors qu’un travail d’étude et de conception a été engagé (esquisses, avant-projets sommaires), les candidats doivent être rémunérés en considération du travail effectué. La demande de telles prestations doit être précisée dans l’avis d’appel public à concurrence. Les modalités de remise ainsi que le montant de l’indemnisation doivent être prévus dans le règlement de consultation ou le règlement de concours. » (P5)

Cette exigence n’est pas seulement une protection des créateurs et créatrices, afin d’éviter qu’ils ne travaillent gratuitement. Elle sert également l’intérêt du commanditaire pour garantir la diversité et la qualité des candidatures, pour favoriser une concurrence réelle, éviter enfin l’autocensure des indépendants qui, trop souvent, se détournent des appels non indemnisés.

La procédure engagée pour la Quadriennale de Prague s’écarte de ce principe. Elle requiert des scénographes un travail conséquent, mais ne prévoit aucune indemnité. La situation a été signalée. On pouvait penser à une omission. Il n’en est rien. L’administration a confirmé qu’il s’agissait d’une décision délibérée.

Il faut en mesurer les conséquences. Ce choix ministériel traduit un manque de considération pour la profession. Il se soustrait à ses propres règles, décourage les indépendants, réduit la pluralité des candidatures et affaiblit la légitimité même du processus.

Un appel à rétablir la cohérence

La profession attend un choix clair, fidèle à l’esprit de la Quadriennale et respectueux de ceux qui, depuis 1967, portent la scénographie française sur la scène internationale. Il est temps de sortir de l’incohérence, de l’entre-soi et du mépris. Ne pas le faire constituerait un signal extrêmement préoccupant pour l’ensemble des artistes et praticiens de la scénographie.

La Quadriennale de Prague aurait pu, cette année, être une réconciliation : entre mémoire et avenir, entre art et technique, entre institution et profession. Elle sera, si rien ne change, une mascarade supplémentaire.

Dans une période où les artistes scénographes font face à des difficultés économiques accrues, il est regrettable que l’autorité chargée de soutenir et de promouvoir leur métier choisisse d’amoindrir, plutôt que d’honorer, la valeur de leur travail.

A jouer les Harpagon la DGCA discrédite le sens de son action.

Artcena et la Quadriennale de Prague : une mémoire niée, une incohérence assumée

Chronique d’une exclusion – une absence et un silence nous est une fois de plus imposée

Pour la troisième fois consécutive, l’UDS L’Union des Scénographes se voit écartée du processus de sélection dans le cadre de la représentation française à la Quadriennale de Prague. Cette exclusion constitue un fait regrettable, aux conséquences symboliques et institutionnelles profondes, dans la mesure où elle vise une organisation professionnelle dont l’histoire est indissociable de cet événement .

Créée en 1967, l’AFSTT, devenue Union des Scénographes en 1996 a porté la présence française à la Quadriennale de Prague jusqu’en 2003, dans un esprit de rigueur artistique, de coordination professionnelle et de rayonnement culturel. Cette responsabilité, exercée avec constance, a contribué à inscrire durablement la France dans cet unique événement international consacré à la scénographie.

L’UDS constate avec amertume que cette année les modalités de sélection appliquées par l’opérateur ARTCENA, placé sous la responsabilité du ministère de la Culture, ne permettent ni un traitement équitable des candidatures, ni la reconnaissance du savoir-faire et l’expertise professionnel accumulé par l’UDS.

Notre candidature imaginée en coopération avec le collectif 17h25 et la Réserve des Arts, ne relevait d’aucun privilège. Il répondait avec rigueur aux attentes d’un appel à projet dont le thème, paradoxalement, résonne cruellement avec notre situation : « Absences et silences – Espaces potentiels pour de nouveaux futurs scénographiques ».

Notre proposition s’inscrivait pleinement dans les orientations portées et financées par la DGCA sur l’éco-scénographie. Et pourtant, elle fut rejetée sans explication convaincante, au terme d’une procédure dont les irrégularités au code des marchés publics discréditent la légitimité même du processus.

Sur les dix-sept candidatures déposées, six ont été retenues en vue de soumettre un projet artistique. L’UDS, pour sa part, n’a pas été autorisée à franchir cette première étape. L’UDS ne réclame pas de traitement particulier. Elle défend simplement la possibilité de pouvoir présenter un projet au ministère et d’exister au sein d’un espace qu’elle a contribué à fonder !

Ce refus d’accéder à la phase de dépôt d’un projet artistique apparaît, en contradiction manifeste avec les discours tenus par la DGCA sur la nécessaire mobilisation des acteurs culturels autour des enjeux de transition écologique, de transformation des pratiques pour mieux produire mieux diffuser et leur interprétation par ARTCENA.

Il met en lumière une incohérence profonde dans la conduite des politiques culturelles. Le ministère parle de transition écologique et ARTCENA écarte les acteurs qui la concrétisent.

La culture française ne se renforce pas par l’effacement de ses acteurs les plus investis souvent bénévolement. Elle repose sur la reconnaissance des compétences, le respect des engagements passés, et la volonté partagée de faire rayonner nos disciplines dans un cadre rigoureux, cohérent, et fidèle à l’intérêt général.

l’UCL- Fusionne avec l’UDS

En ce début d’année 2025, l’Union des Créatrices et Créateurs Lumière (UCL) cède la place à une entité élargie, renforcée par la force du collectif , par l’ambition d’une représentation unifiée et syndicale dans ses périodes d’austérités et de mutations.

Nous devenons UDS-Lumière, une des trois entités de la grande Union des Scénographes (UDS), aux côtés de UDS-Décors et UDS-Costumes

Fondée il y a 16 ans par Fabrice Kebour, Marie Nicolas, Stéphanie Daniel et Laurent Béal, l’UCL a été un foyer de passion et d’engagement. À toutes celles et tous ceux qui y ont consacré leur énergie, à chaque éclairagiste qui a fait briller cette association, nous adressons notre reconnaissance. http://www.uniondescreateurslumiere.com/

Ce que vous avez construit ne disparaît pas. Cela se transforme, cela s’élargit, cela s’enrichit.

Nous vous invitons donc, si ce n’est pas encore fait, à rejoindre l’UDS , l’adhésion vous engage à l’UDS d’une façon générale. C’est ensuite à l’intérieur de celle-ci que vous choisirez les travaux qui vous concernent le plus, notamment la lumière, tout en sachant que tous vous resteront ouverts. Désormais, nos infos seront envoyées uniquement aux membres de l’UDS. Si vous souhaitez continuer à les recevoir, n’oubliez pas d’adhérer à l’UDS. 

NI PRODUIRE NI DIFFUSER

Que peut bien signifier le projet mieux produire mieux diffuser dans un contexte d’austérité généralisée ? Comment un État aux finances exsangues et des collectivités écrasées par leurs charges pourraient-ils devenir les garants d’une renaissance culturelle ?

Le ministère de la Culture, en annonçant en 2024 son plan managérial « Mieux produire, mieux diffuser », a semblé vouloir s’inscrire dans une démarche de sauvetage. Avec 9 millions d’euros inscrits au budget, ce dispositif reposait sur une mécanique simple : pour chaque euro investi par une collectivité, l’État s’engagerait à apporter 1€ . L’idée, presque ingénue, est celle d’une synergie, d’un pacte entre partenaires qui se complètent.

Mais à l’heure du bilan, il nous faut interroger ce fragile projet. Dans un contexte de restrictions budgétaires drastiques  où l’État, pas plus que les collectivités, ne peuvent se targuer de marges de manœuvre confortables, ce plan risquait dès le départ de reposer sur une équation difficile voir insoluble. Comment, en effet, bâtir une politique culturelle ambitieuse si les partenaires eux-mêmes vacillent sous le poids de l’austérité ?

Les métiers de l’ombre du spectacle sont laissés pour compte. Délaissés par un ministère qui aurait dû être leur protecteur. Par ailleurs sous l’apparente ambition de moderniser les pratiques, le ministère  foisonne de directives et multiplie les injonctions écologique, avec le CACTE (Cadre Artistique pour la Création et la Transition Écologique) ou encore BOUTURE (Boussole écologique et Transition Urbaine pour la Résilience des Espaces). Ces directives ajoutent de la confusion et ne font que masquer un paradoxe cruel : un contexte économique devenu si rigoureux qu’il étrangle toute marge d’innovation, de transition et de renouvellement des compétences. Ainsi bridées, les énergies créatrices se retrouvent réduites à bricoler un avenir qu’elles n’ont plus le droit de rêver.

Le spectacle vivant est aujourd’hui réduit à une sorte de misère déguisée en vertu. On glorifie ces scénographies de fortune, ces palettes recyclées et ces costumes d’occasion, en y voyant des symboles d’ingéniosité ou de résilience. Mais cette mise en scène cache mal une réalité bien plus sombre : celle d’un secteur sans moyens nécessaires pour exister. Ce qui pourrait être un choix esthétique devient une nécessité contraignante.

Aujourd’hui, le ministère semble vouloir réinventer les modes de production et de diffusion, mais il le fait sans écouter ceux qu’il prétend servir. La question n’est pas seulement celle des moyens. Elle est aussi, et peut-être avant tout  celle d’un cadre stratégique clair, capable de redonner souffle et sens à l’ensemble des acteurs de la chaîne culturelle, des artistes et des technicien.e.s.

L’effet domino : une mécanique implacable, d’une culture en voie d’extinction

Un premier domino tombe, une subvention annulée, un projet ajourné, et c’est tout un écosystème qui vacille. Derrière chaque euro manquant, ce n’est pas seulement une ligne budgétaire qui disparaît, mais des scènes qui ferment, des festivals qui s’éteignent, des artistes qui s’éloignent du champ culturel pour survivre ailleurs. Ce ne sont pas des chiffres que l’on rogne, mais des existences.

L’érosion des financements culturels ne touche pas seulement les artistes ou les techniciens, mais bien plus que cela : l’éducation des jeunes, la cohésion sociale, et la vitalité économique des territoires. Ce que l’on prive à la culture, c’est tout un pays qui le perd. Car la culture, loin d’être un poste budgétaire ordinaire, est ce qui donne un sens à tout le reste. Car chaque projet culturel est un levier : il génère de l’emploi, attire des publics, nourrit le tissu social et cimente notre société. Un plan qui s’appellerait à défaut ni produire et ni diffuser, c’est accepter un appauvrissement dont les conséquences ne se mesurent pas qu’en un tableau excel budgétaire.

Dans une société saturée d’images, de sons et de récits, nous assistons à la marginalisation de ceux qui fabriquent ces récits essentiels. L’abondance apparente masque la rareté croissante de la véritable création, celle qui ne cède pas aux logiques marchandes ou aux impératifs du divertissement et de l’instagrammable.

Demain commence aujourd’hui, et avec lui, l’urgence de préserver ce qui nous arrache à la grisaille du quotidien : la possibilité de rêver ensemble d’autres mondes. Ce que nous défendons ici n’est pas seulement la survie d’un secteur, mais la promesse d’une société vivante !

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Samedi 1 Février 2025

Nous avons le plaisir de vous convier à notre Assemblée Générale annuelle à Paris.
Le monde bouge, nos métiers évoluent, et nous sommes confrontés à des défis majeurs : coupes budgétaires, bouleversements des pratiques, nouvelles attentes artistiques. Mais dans l’adversité, il y a une force à déployer, une union à retrouver !


C’est pourquoi cette année, l’Assemblée Générale de l’Union des Scénographes (UDS) sera bien plus qu’une rencontre. Elle sera un espace pour repenser notre place, et défendre notre avenir. 
Nous souhaitons avec vous marquer le début d’un nouveau chapitre structurant et passionnant pour l’UDS rassemblant, les métiers créatifs de la scénographie , du costume et de la lumière.
Cette année, nous vous proposons un nouveau format de réunion, avec des ateliers participatifs, ouverts à tous et toutes. (vous trouverez en pièce jointe l’ordre du jour)

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE

Samedi 1 Février 2025 à 17 h 00

La réunion est ouverte aux adhérents et futurs adhérents
(scénographes: spectacle- exposition-équipement, costumiers/costumières, créateurs /créatrices lumières) et nos partenaires
 l’Assemblée Générale ordinaire annuelle de L’UDS se tiendra

📍 Où ?Nestor – 10 bis rue Bisson à Paris 20e

Metro Belleville ou Couronne
⏰ Heure : à 17h
Vous trouverez en pièce jointe l’ordre du jour,

POUR NOUS SUIVRE EN VISIO ZOOM

réunion Zoom programmée.Participer à la réunion Zoomhttps://us02web.zoom.us/j/89542853234
ID de réunion: 895 4285 3234

Nous vous rappelons que vous pouvez des à présent renouveler vos adhésions pour l’année 2025 en ligne sur notre site internet UDS

La réunion sera suivie d’un  pot de l’amitié !Nous espérons vous retrouver nombreux en présentiel ou en zoom, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien .

Dans le cas où vous seriez dans l’impossibilité de participer à cette assemblée, il vous est possible d’être en ligne pour la première partie de l’AG  via le lien ZOOM  qui sera envoyé en janvier

FOPS forum des organisations professionnelles du spectacle

retour en image sur le premier séminaire des organisations professionnelles du spectacle pour dialoguer ensemble et se tenir les coudes dans un contexte fragilisé et de tension économique .
Depuis la crise du Covid les différentes présidences dialoguent ensemble

Mercredi 29 Mai 2024 // Philharmonie de Paris.

5 objectifs et 5 thématiques ont été retenus pour cette journée:

OBJECTIFS:
1- Mieux se connaître

2 – Mieux se coordonner

3 – Approfondir ensemble 5 thématiques communes

4 – Statuer sur nos convergences et nos singularités

5 – Statuer sur l’avenir


THEMATIQUES
1. Valeur travail et fragilisation économique de la filière.

2. Formation, emploi et attractivité.

3. Climat, Éco-responsabilité et Ecoconception.

4. Mutations technologiques

5. Relations de travail entre les différentes associations professionnelles de la filière

L’ APLATISSEMENT DU MONDE DE LA CULTURE

Les temps que nous traversons résonnent comme une mise à l’épreuve du monde de la culture, ce bien fragile qui éclaire la grisaille des jours ordinaires.

L’économie impose ses arbitrages, et des villes, des départements, des régions entières serrent la ceinture de leurs budgets, mutilant ce qui nous tient debout.

Malgré le slogan ministériel : « mieux produire mieux diffuser », la culture est sommée de justifier son existence et les conséquences sont déjà visibles : désertification culturelle, précarisation des artistes, érosion du lien social…

En considérant qu’un déficit économique ne peut être compensé que par un déficit artistique, cela révèle la faible soutenabilité de la culture dans un monde en mutations. 

Face à ces coupes conséquentes, l’urgence est de réaffirmer la place de la culture comme rempart contre le désespoir, un espace d’audace, une boussole, elle est notre socle et nos ailes.

Il ne s’agit pas seulement de pleurer sur ce qui se perd, mais de pouvoir bâtir ce qui vient.

Rêver autrement, c’est imaginer des formes nouvelles de soutien, des alliances entre acteurs publics et privés, entre territoires et artistes. C’est pourquoi nous plaidons pour un pacte culturel renouvelé, un engagement commun qui ne considère pas la culture et les artistes comme une charge, mais comme un moteur !

A l’heure où le projet de loi de finances est examiné par les deux chambres du Parlement, au nom des artistes, des technicien.ne.s et des organisations professionnelles du spectacle et de la culture, nous plaidons pour un réel projet culturel, capable de répondre aux défis du XXIe siècle sans sacrifier ce qui nous unit et nous élève.

L’éclairage scénique en question(s) #3 LA COULEUR

L’UCL , l’UDS et l’Ensatt organisent une journée de rencontres le 14 juin 2024

à l’ENSATT, 4 rue Sœur Bouvier Lyon 5e

de 10h à 18h

L’accès aux rencontres se fera par inscription gratuite.

Si les créateurs et créatrices lumière n’ont pas attendu l’heure de la transition à la LED pour interroger la place de la couleur dans leur pratique, le moment est aujourd’hui particulièrement propice pour le faire.

Quel est le rôle de la couleur en éclairage scénique ? Comment traiter et utiliser la couleur dans le cadre de la création lumière ?  Quelle couleur pour quel effet ? Comment a-t-on eu recours à la couleur en lumière dans l’histoire des pratiques scéniques ? Quel est l’impact psychophysiologique de la lumière colorée sur le spectateur ?

Autant de questions qui seront explorées et débattues en compagnie de créateur.ices lumière, chercheur.es, étudiant.es. Nous nous pencherons sur ce phénomène selon des visions scientifiques et subjectives. Loin d’apporter des réponses figées, l’objectif de cette journée sera axé sur l’échange de points de vue, le partage d’expérience, et la diffusion des connaissances. Pour résumer, il s’agira d’observer la couleur par le prisme de la lumière.

Principaux sujets des tables rondes et communications :

  • Des témoignages de créatrices et créateurs lumière de leur usage de la couleur.
  • Une histoire de la coloration dans la lumière depuis la renaissance.
  • Spectrographie et colorimétrie, explications et démonstration en réel dans la salle des rencontres. Le rendu des différentes sources de lumière sur les décors et leurs conséquences artistiques pour leur conception.
  • Psychophysiologie de la lumière par une expérimentation de l’effet des couleurs sur le public.
  • La transition LED et ses conséquences dans l’usage des couleurs sur nos scènes.
  • La présentation de l’important programme de recherche ANR SceALED : Ce programme est porté par Georges Zissis et le laboratoire Plasma et conversion d’énergie de l’Université Toulouse 3, avec le CEAC de Lille Lumière de Spectacle, le laboratoire Lara-Seppi de l’Université Toulouse 2, Ludwig Lepage pour le fabricant Robert Juliat. Avec la collaboration de l’UCL.
    D’une durée de quatre ans (2024-2027) le projet ANR SceALED (comprendre et mesurer l’apparence visuelle et le rendu esthétique des “objets” scéniques sous un éclairage avec les LEDs) se propose d’analyser les effets du passage d’un éclairage à incandescence à un éclairage par LED qui fragilise la préservation de l’intention artistique initiale en raison de la variabilité des solutions d’éclairage LEDs et de la difficulté à reproduire les effets attendus, notamment en tournée.
  • L’usage et le ressenti de la couleur dans la lumière :
    synthèse des réponses au questionnaire proposé par Éric Wurtz, créateur lumière et Antonio Palermo, enseignant-chercheur. Ce questionnaire ouvert s’adresse aux professionnel.le.s de l’éclairage. Son but est de faire remonter les points de vue et les ressentis des éclairagistes à propos de la couleur, à partir de leurs pratiques et de leur expérience.

Les questions ont été organisées autour de 5 grandes thématiques plus une partie entièrement ouverte :

  1. Art et esthétique
  2. Utilisation de la lumière LED appliquée à la couleur
  3. Conception et matériel
  4. L’exercice du métier
  5. La tournée
  6. Autres questions ou éléments à ajouter au sujet de la couleur ou de la LED

Programme Complet

photo générique :
Spectacle: EEEX………CUUUUTIOOOOONS !!!,
Chorégraphie et costumes: La Ribot,
Compagnie: Ballet de Lorraine,
Musique: Clive Jenkins,
Lumières: Eric Wurtz,
Scénographie: La Ribot et Victor Roy,
Lieu: Opéra national de Lorraine, Nancy, le 23/11/2012
photo : Laurent Philippe

il est encore temps de réagir !

Les rendez-vous tant espérés, tant rêvés, se voient cruellement anéantis par les coupes d’une crise budgétaire qui sévit, menaçant la diversité et la richesse artistique de notre pays.

Des saisons fantômes de la culture se profilent à l’horizon, comme autant de mirages dans un paysage culturel désolé !

Les renoncements se multiplient, érigeant autour de nous un mur de silence que nous devons briser ensemble.

Alors que nos créations demeurent reléguées dans l’ombre, à nos oreilles résonnent des discours politiques teintés d’un funeste présage, annonçant le déclin inexorable des métiers de la scénographie, de la lumière, du costume, et avec eux, la disparition inévitable des ateliers de construction, de confection, des savoir-faire ancestraux, des métiers d’art qui constituent la quintessence de notre patrimoine culturel.

Comment pouvons-nous aspirer à mieux produire, mieux diffuser lorsque l’essence même de notre art est mise en péril ?

Il est évident qu’une grande majorité de compagnies ne trouvera pas de scène pour la saison à venir, précipitant ainsi des cohortes d’artistes, de techniciens, de jeunes talents tout justes sortis des écoles, dans les abîmes de l’incertitude.

Il est temps, de faire entendre notre voix dans ce silence déraisonnable, de rappeler que la culture est le ciment de notre humanité, et que sans elle, nous ne sommes que des spectres errant dans un monde dépourvu de sens.

Aujourd’hui, il est encore temps de réagir !

Il est encore temps de défendre des métiers artistiques en pleine mutation !

Il est encore temps de réaffirmer la place centrale des créateurs !

Il est encore temps de rebâtir un cadre stabilisé et sécurisé pour les intermittents du spectacle !

Il est encore temps de protéger nos ateliers, nos savoir-faire, nos métiers d’art comme autant de trésors à préserver !

Enquête- État des lieux sur la rémunération des équipes artistiques du spectacle vivant

Etat des lieux sur la rémunération des Scénographes, créateurs et créatrices lumières et costumes du spectacle vivant

Afin de mieux comprendre les réalités économiques auxquelles nous sommes confronté(e)s en tant que professionnel(le)s du spectacle, nous lançons une enquête sur la rémunération dans notre secteur.

Vos réponses seront traitées de manière confidentielle et anonyme. Les résultats de cette enquête seront partagés avec l’ensemble de la communauté afin de favoriser une meilleure compréhension des enjeux liés à la rémunération dans notre secteur.

Ce formulaire anonyme à pour but de faire un état des lieux de la rémunération des équipes artistiques du spectacle vivant dans un contexte où elle tend à diminuer et où les droits d’auteur semblent de moins en moins rétribués.

Votre participation est essentielle pour obtenir des données précises et représentatives.
Nous vous remercions pour votre mobilisation qui nous permettra notamment de réaliser un document officiel avec des montants de rémunération minimum imposés aux producteurs.

Vos réponses contribueront à éclairer les discussions sur les conditions de travail et à promouvoir des politiques qui favorisent une rémunération équitable pour tous les acteurs du spectacle.
Nous vous invitons donc à prendre quelques instants pour remplir le questionnaire en ligne via le lien suivant :